JE FLIPPE EN DESCENTE!!!!!

« Je flippe sur chaque descente en Trail, ça me décourage et me frustre ! »

Par Samuel Homo Expert en Motricités Sportives Outdoor.

« J’en ai marre de devoir descendre sur les freins à me cramponner à tout ce qui est sur mon passage, je ne comprends pas comment certains coureurs font pour aller aussi vite dans la pente, ça m’agace d’être comme ça car je me sens vraiment ridicule et ça limite ma progression , je n’éprouve plus de plaisir… ! »

Voici quelques réflexions que j’ai rencontrées à de (trop) nombreuses reprises lors des bilans que je propose dans mes accompagnements COUREZ COMME VOUS ÊTES ® 100% Outdoor.

Ces appréhensions, parfois des peurs, voire des phobies inhibant l’athlète deviennent un vrai poison et sont à prendre avec le plus grand sérieux, quand on est passionné de Trail, de VTT ou de Cyclisme par exemple, car ces différentes disciplines nécessitent inévitablement des phases de descentes plus ou moins longues, car nous le savons tous, quand on est monté , il faut bien redescendre !

Ces peurs trop souvent présentes chez les pratiquants deviennent un frein à une progression, une performance mais avant tout sont synonymes de perte de plaisir et d’envie dans notre passion.

Ayant le plaisir d’accompagner ces passionés , je m’aperçois que les origines de ces « parasites » sont aussi diverses que propres à chaque personne ; nous pouvons partir d’un traumatisme physique comme une mauvaise chute ayant engendré la blessure plus ou moins grave et qui reste « gravée » dans la tête et les jambes, ou cette peur de laisser aller son corps dans une pente ( un lâcher prise impossible), une croyance que prendre un peu de vitesse va engendrer la chute, ou bien un oubli total de travail en dénivelé négatif qui a été zappé lors des préparations physique et mentale, ou bien encore le souvenir de situations délicates où la tête a dit Stop à l’inconnu.

Nous allons donc débroussailler le terrain et relâcher la pression vis-à-vis de ces peurs car il existe bien sûr des solutions et des pistes de travail . Nous allons agir intelligemment et en cohérence avec nos PROPRES PROFILS SPORTIFS et HUMAINS avant tout.

Dans l’abord des Programmes que nous mettons en place, il y des tests, des bilans et des séances spécifiques liés à cette appréhension car nous nous sommes aperçus qu’elle est pour moitié à diverses intensités présente chez tout le monde.

Elle est présente car nous sommes avant tout des bipèdes, qui nous sommes au fil du temps, habitués à la verticalité et tout ce qui va mettre à mal notre position par des déséquilibres antérieurs ou postérieurs va nous obliger à nous adapter physiquement et mentalement.

A Chaque profil, son style et son efficacité!

A chaque Motricité une crainte différente

Après avoir « scanné » leurs motricités et leurs « blocages » émotionnels ( notamment grâce à une discipline comme le Neuro Training), certaines personnes, que nous pourrons nommer comme « ancrées » dans le sol, vont eux avoir une réelle difficulté à anticiper un déséquilibre du corps vers l’avant qui est souvent synonyme de réelles craintes handicapantes.

Cette difficulté est tout à fait en accord avec leurs profils sportifs, leurs appétences à être bien près du sol, leurs caractères plutôt introvertis ( et ce n’est pas un désavantage, en déplaise aux fanatiques de bonnes leçons !), leurs nécessités de venir chercher des appuis plutôt postérieurs, leurs forces et puissances basées sur la poussée horizontale du corps , leur gainage abdominal très présent, ou bien encore leur style de course ou de position sur un vélo qui ne demandent que très peu de verticalité.

A côté ( et non de façon opposée) de ces pratiquants, nous avons les personnes dites « aériennes » qui, elles, éprouvent une réelle aversion à un déséquilibre postérieur, donc une chute vers l’arrière.

Ces personnes vont en contre partie être très à l’aise dans un profil sportif qui nécessite de l’élasticité, du rebond vertical et vers l’avant, une appétence à être plutôt en avant pied, une position élancée sur un vélo, une grande tonicité musculaire postérieure, une gestion de tout ce qui est latérale assez aisée, un kangourou en puissance quoi !

Ainsi de façon succinte , nous voyons bien , ne serait ce que d’un point de vue moteur que nous avons à cet instant deux profils complètement opposés.

A ceci s’ajoutent, pour chacun une histoire de vie, une histoire sportive, une histoire plutôt cool ou faites de galères qui amènent chacune leurs lots de facilités ou d’ »obstacles » à une pratique fluide.

Il est donc important, quand les athlètes amateurs ou professionnels ( et oui ça existe chez les plus grands également !) rencontrent une difficulté comme cette gestion de la peur en descente, de s’intéresser à la personne dans sa globalité, de le mettre ainsi dans sa motricité économique, fluide , c’est-à-dire dans sa gestuelle et son mental sportifs qui lui conviennent et ne pas lui « imposer » quelque chose de contre-productif. Ce qui est intelligent d’aller examiner est de voir s’il n’existe pas un ou des réflexes archaïques qui sont également toujours présents et viennent mettre le bazar dans sa propre motricité.

Alors , je fais quoi pour ne plus avoir peur ?

Je vous propose de venir aborder quelques pistes physiques, neurologiques et mentales durant ces quelques lignes.

Prenons un premier exemple d’une personne présentant un profil sportif d’ancrage (près du sol), comme nous l’avons vu précédemment et qui a donc une aversion à anticiper un déséquilibre du corps vers l’avant. Ce que nous pouvons trouver chez cette personne est souvent une mauvaise chute qui lui a laissé des traces émotionnelles très fortes et sa réaction première sera de ne plus oser aller vers une position corporelle penchée en avant qui est nécessaire pour amorcer et gérer une descente. Ajouté à ceci, si cette personne présente, par exemple un réflexe archaïque dit de GRASPING avec une force de flexion trop importante des doigts de la main à la prise d’objets par exemple (regardez tous ceux qui courent les poings serrés !) , cela entraîne une flexion trop importante de l’ensemble de la partie haute du corps ; nous faisons le rapprochement entre cette peur de la chute, les traces qu’elle a laissées dans le corps et une réaction de l’ensemble de celui-ci qui amène cette personne encore plus dans une flexion globale et donc une appréhension à aller encore plus vers l’avant, vers l’extension du corps et une attitude optimiste.

D’un autre côté, prenons l’exemple d’une personne très à l’aise pour aller vers l’avant et vers le haut qui semblerait donc présenter une facilité à se laisser aller dans la pente mais qui est en panique quand le moment de basculer au sommet se présente. Une piste à venir investiguer dans ce cas serait d’aller tester un réflexe comme celui de MORO qui aura tendance à emmener la personne encore plus en extension et cela aura pour conséquence de favoriser le déséquilibre vers l’arrière cette fois ci.

Et donc, pour remédier à cela il nous faudra travailler sur différents axes :

  • Digérer le traumatisme par des séances de Neuro Training ( gestion des blocages émotionnels engendrant un blocage moteur) qui nous faciliteront la tâche pour des préparation physique mentale spécifiques.
  • Mentalisation de ses sensations désagréables, mise en place de techniques de relaxation, imagerie mentale….
  • Faire sentir à la personne ce qui la met en difficulté avec les tests des Préférences Naturelles Motrices ® et les test des réflexes Archaïques® pour qu’elle puisse toucher du doigt ses difficultés.
  • Séances d’intégration des réflexes responsables.
  • Mettre en place des exercices ultra-spécifiques pour l’amener à se sentir à l’aise en déséquilibre antérieur ( l’amener à gérer une chute en avant, amener le poids du corps sur l’avant , proprioception du corps dans ce déséquilibre, sauts en haut et en avant, sauts depuis un tronc d’arbre ou une box, réception de ces sauts sur des parties mobiles, travail sur une slack line…) ou bien pour en amener un autre à être à l’aise dans un déséquilibre vers l’arrière avec un travail de CORE training, de mobilité générale du corps au niveau articulaire, de poussées horizontales, de gammes spécifiques à sa motricité ou bien encore de la force musculaire.
  • Un renforcement musculaire nécessitant un travail excentrique des quadriceps par exemple, nécessaire à tous les profils.
  • Et pour finir, aller sur le terrain pour valider les acquis et proposer des séances spécifiques en déterminant un thème, une vitesse, une amplitude appropriée, une cadence , l’ajout de charges, de contraintes….

La répétition des séances, des sensations, des gains de temps, de fluidité et la disparition de ces craintes seront les signes d’un travail bien mené et surtout dans le respect de ce qui convient au mieux.

L’essentiel est d’être entendu, compris, respecté et surtout guidé dans ce qui parait parfois être un handicap pour certains quand on se compare à des flèches pour qui la descente est un jeu d’enfants .

Alors, pour ne plus se retrouver à réfléchir une fois arrivé au sommet à comment vous allez la descendre cette fichue pente, et bien vous avez des pistes intelligentes à travailler et surtout rappelez vous que comprendre c’est bien mais pour concrétiser il faut AGIR !

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